Parler de son diabète au travail

Un homme diabétique au travail

Parler de son diabète au travail

Au travail, certaines personnes n’osent encore pas dire qu’elles sont atteintes d’un diabète de type 1. En effet, cette maladie auto-immune est encore trop peu connue alors que beaucoup de personnes y font désormais face. Alors pourquoi camoufler ce diabète ? Pourquoi le cacher à son patron, à la médecine du travail ou à ses collègues ? Que celle ou celui qui n’a pas discrètement mangé une pâte de fruits avant une réunion importante de peur de faire face à une éventuelle hypoglycémie nous jette la première pierre ! Certains pensent encore qu’annoncer être diabétique au travail ne serait pas la meilleure publicité. Pourtant, le diabète ne doit pas être vu comme une charge néfaste, il nécessite une rigueur dans son hygiène de vie : une alimentation saine et une bonne maîtrise de son stress afin de réguler sa glycémie.

La personne diabétique au travail

Seulement voilà, dans une société où la bonne santé au travail est au cœur de l’entreprise, toute personne malade fait office de mauvais élève quand bien même sa maladie n’aurait aucune incidence sur son équilibre et ses performances au travail. Et cela passe parfois mal dans les entreprises où la positive attitude s’érige en idéal absolu et où le happiness manager s’évertue à trouver des stratégies pour nous rendre heureux sur notre lieu de travail. La maladie, quelle qu’elle soit d’ailleurs, semble être un antonyme du concept de bonheur. Or, nous pouvons parfaitement vivre heureux en étant insulinodépendant. Le diabète, chez l’étudiant ou chez le salarié, n’est pas une faiblesse. La personne diabétique est une force dans une équipe soudée.

En effet, la personne diabétique est une personne qui écoute son corps. Elle est à l’affût du moindre tremblement, de la moindre montée de chaleur. Elle est concentrée sur son corps et son environnement. Elle sait par exemple que le stress augmentera sa glycémie. Donc, la personne diabétique trouvera en amont des stratégies pour éviter toute forme de stress. Le diabétique doit effectivement être constamment vigilant quant à sa glycémie. Cela développe en lui des capacités d’anticipation, d’organisation et de planification des tâches : des qualités majeures que les DRH cherchent dans les entreprises.

Une personne insulinodépendante a suffisamment entendu, dans son jeune âge et par le corps médical, qu’elle risquait d’être dans le coma la nuit ou, par exemple, d’être amputée des jambes si elle gérait mal son traitement. Cela a un impact sur l’enfant qui entend cela et sur l’adulte qu’il est devenu. La peur de faire un malaise la nuit peut créer des angoisses à l’enfant et à ses parents. Ces angoisses qui peuvent perdurer dans le temps et créer des troubles du sommeil. A l’âge adulte, ces mêmes troubles peuvent se fixer sur d’autres besoins tels que la perte d’appétit.

Ainsi, de tels signaux du quotidien sont gérés par les diabétiques de manière exemplaire : ils connaissent la valeur de la vie et de leur corps. Ces personnes n’ont pas besoin qu’on leur dise comment être heureux, car ils ont déjà la recette : une alimentation saine, une gestion du stress appropriée et une attention particulière de leur corps.

Sans oublier aussi que les innovations médicales permettent de gérer aujourd’hui son diabète au travail beaucoup plus facilement qu’avant, que ce soit pour surveiller sa glycémie avec les dispositifs d’autocontrôle glycémique en continu ou pour s’administrer de l’insuline avec les pompes à insuline sans tubulure.

Pourquoi le diabète est souvent caché ?

Le diabète est souvent caché car chaque diabétique sait que le diabète est mal connu. Première source d’incompréhension : il y a 5 différents types de diabète et ils sont la plupart du temps confondus. Et par définition, un diabétique de type 1 n’est pas un diabétique de type 2. La forme insulinodépendante du diabète étant la moins commune, elle peut susciter des peurs auprès de l’entourage professionnel.

Pour se sentir bien au travail quand on est diabétique, il est donc important de l’annoncer lorsque vous vous sentez en confiance, dans un endroit qui vous est familier. En parler simplement permettra aux autres de comprendre. C’est à vous de trouver le moment opportun et de doser ce que vous dites, n’en dites pas trop non plus d’un coup. C’est nouveau pour votre auditoire : laissez votre manager ou vos collègues assimiler les informations. Ainsi, ils comprendront certaines de vos décisions : pourquoi vous ne prenez pas de dessert sucré lors du déjeuner, par exemple.

Et vous, quelle est votre expérience de votre diabète au travail ? Dites-le nous en commentaire !

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