Le gras est-il mauvais en cas de diabète

Le gras est-il mauvais en cas de diabète ?

Le gras n’a généralement pas une très bonne réputation. Que ce soit du gras, des graisses ou des lipides, on sait communément qu’il ne faut pas en abuser. Le diabète de type 1 fait-il du gras un élément de plus à surveiller de près dans son alimentation ? Faut-il faire la différence entre bon gras et mauvais gras ? Le gras fait-il monter la glycémie ? On vous explique tout !

Le gras : définition

Si, comme on le disait en introduction, les graisses ont une réputation négative, elles sont pourtant essentielles au bon fonctionnement de notre organisme. Non seulement les lipides stockent l’énergie mais ils ont également un rôle structural : le gras assure la fluidité des membranes de nos cellules. Impossible alors de s’en passer ! En réalité, ce n’est pas si simple… Il est impossible de se passer de certaines graisses. En effet, en vulgarisant un peu, on distingues trois types de graisses :

les acides gras essentiels
les acides gras non essentiels
le cholestérol

Les acides gras essentiels

Comme leur dénomination l’indique, les acides gras essentiels sont indispensables pour garantir une bonne santé de notre corps et ils sont classifiés en 2 grandes familles :

les oméga 6 : on les trouve principalement dans les céréales ; les oléagineux comme les noix ou les cacahuètes ; les huiles et les matières grasses végétales comme l’huile de noix, l’huile de tournesol, l’huile de colza. On les trouve également dans les légumineuses comme les pois chiche ou les lentilles ; dans certaines viandes comme le poulet et dans les œufs. Les oméga 6 sont très clairement les acides gras les plus présents dans notre alimentation et in fine dans notre organisme. On observe généralement pas de carence de ces acides gras.
les oméga 3 : on les trouve dans la salade mâche ; dans les noix ; dans les poissons gras comme le saumon, la truite, la sardine ou le maquereau et dans l’avocat. Ils se font plus rares dans notre alimentation et on est souvent très loin des apports conseillés.

Ce sont clairement les aliments à rechercher dans la composition de vos menus. En exemple, pour ceux qui prennent un petit-déjeuner, il serait très intéressant de le composer ainsi : tisane petit-déjeuner des jardins de Gaia avec 2 tranches de pain complet aux céréales tartinés au beurre de cacahuètes (avec une composition 100% cacahuètes, sans sucre ajouté, sans sel ajouté). Voici un petit-déjeuner à faible index glycémique et riche en oméga 3 !

Les acides gras non essentiels

Ce sont les acides gras saturés, trans ou hydrogénés. On les trouve dans les aliments d’origine animale comme le beurre, les fromages, les viandes rouges…), mais aussi dans l’huile de palme et malheureusement dans de nombreux produits industriels. Il va sans dire qu’il convient de les éviter au maximum. Comme une mauvaise nouvelle peut ne pas arriver seule, au-delà des acides gras non essentiels qu’ils contiennent, ils sont une source non négligeable de mauvais cholestérol…

Le cholestérol

Le cholestérol total fait aussi partie des lipides. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est un élément essentiel des membranes cellulaires, notamment au niveau du cerveau. Dans l’organisme, il provient soit de l’alimentation, soit de l’organisme lui-même. Mais attention : une concentration en cholestérol élevée est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires.

Dans l’alimentation, le cholestérol est quasiment exclusivement apporté par les produits animaux. D’ailleurs, des chercheurs l’université et de l’hôpital St Michel de Toronto au Canada ont démontré que le régime végétarien permettait de diminuer de 29% le taux de cholestérol. Il est par conséquent préférable de privilégier les aliments d’origine végétale.

Les aliments les plus riches en cholestérol et qu’il faut vraiment éviter sont les produits laitiers comme le lait entier, la crème de vache, les fromages gras ou le beurre ; certaines formes de viande comme les saucisses, la charcuterie, les pâtés ou le foie gras ; les produits industriels transformés comme les plats cuisinés ou les gâteaux industriels et la mayonnaise.

Les graisses et le diabète

La recherche médicale a démontré qu’une alimentation riche en acides gras non essentiels favorisait l’apparition de maladies cardiovasculaires. Les aliments composés d’acides gras saturés, trans ou hydrogénés sont donc à limiter. En revanche, il est important de privilégier les aliments contenant des acides gras essentiels.

Le couple acides gras non essentiels et sucre raffiné est à éviter aussi : les glucides en trop grande quantité vont se transformer en graisses dans le corps et vont s’ajouter aux acides gras de notre alimentation. Ce phénomène de plus en plus répandu et appelé la maladie du fois gras favorise notamment l’obstruction des artères.

Le gras fait-il monter la glycémie ?

Les lipides, autrement dit le gras, ne contiennent par définition pas de glucides. Un aliment constitué de 100% de lipides n’aura pas d’impact sur la glycémie. Prenons un exemple avec la truite : en moyenne, 100 grammes de ce poisson gras contient 22 g de protéines, 0 g de glucides et 3,6 g de lipides. Si vous mangez ce poisson seul, il n’y aura aucun impact sur la glycémie.

En revanche, si l’aliment gras est couplé avec un aliment sucré, alors l’impact sur la glycémie sera plus important qu’avec l’aliment sucré. L’aliment gras va agir en quelque sorte comme un booster.

Il n’y a pas de véritables règles de variation de la glycémie avec des repas riches en gras et en sucres. Ce qui est certain, c’est que ce sont les repas les plus complexes à gérer pour les personnes diabétiques. Une étude en Pennsylvanie a montré par exemple qu’une pizza, aliment gras et sucré, nécessitait 8 heures d’insuline pour maintenir une glycémie dans la cible. Les repas riches en graisses et en sucres ont a minima le même effet qu’une pizza.

Et vous, comment votre corps réagit lorsque vous faites face à un repas gras et sucré ? Vous l’autorisez- vous ? Comment le gérez-vous ? Dites-nous tout et parlons-en ensemble en commentaires… 💬💬💬