Insuline biosimilaire : une alternative pour les personnes atteintes de diabète de type 1

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Insuline biosimilaire : une alternative pour les personnes atteintes de diabète de type 1

Les insulines biosimilaires représentent une avancée significative dans le traitement du diabète de type 1, offrant des alternatives plus abordables aux insulines originales. Avec des coûts de traitement souvent élevés, ces insulines pourraient améliorer l’accès aux soins pour de nombreuses personnes. Mais qu’est-ce qu’une insuline biosimilaire ? Et quels sont ses impacts pour les patients ? Cet article vous explique tout ce que vous devez savoir pour mieux comprendre cette évolution importante.

Comprendre les insulines biosimilaires

Les insulines biosimilaires sont des copies quasi-identiques des insulines originales. Contrairement aux médicaments génériques, les biosimilaires sont issus de procédés biologiques complexes, impliquant des cellules vivantes. Il existe 3 types d’insulines biosimilaires :

  • Insuline asparte biosimilaire
  • Insuline lispro biosimilaire
  • Insuline glargine biosimilaire

Ces insulines reproduisent l’action des insulines d’origine comme Humalog, Novorapid, et Lantus. Cela signifie que leur efficacité et leur sécurité sont équivalentes à celles des produits de référence, avec des effets comparables pour la gestion du diabète de type 1.

 

Pourquoi passer aux insulines biosimilaires ?

Le coût est l’un des principaux moteurs de la transition vers les biosimilaires. Les biosimilaires sont souvent plus abordables, permettant un accès plus large aux traitements. La France, par exemple, encourage activement ce passage pour réduire les dépenses de santé publique. De nombreux patients sous Lantus ou Humalog se verront bientôt proposer des alternatives biosimilaires, ce qui rend important de bien comprendre cette transition.

 

L’efficacité et la sécurité des insulines biosimilaires

Les autorités de santé, comme l’Agence européenne des médicaments (EMA), évaluent rigoureusement les biosimilaires avant leur autorisation. Les études montrent que ces produits sont aussi efficaces et sûrs que les insulines d’origine. Les biosimilaires, comme l’insuline asparte Sanofi ou l’insuline insuline glargine, biosimilaire de Lantus, imitent précisément l’effet des insulines d’origine, garantissant ainsi une glycémie bien contrôlée sans changements significatifs pour les utilisateurs.

 

L’adaptation aux biosimilaires : un défi pour les patients

Passer à une nouvelle insuline peut générer de l’inquiétude. Cependant, le processus est encadré par des professionnels de santé pour une adaptation optimale. Dans certains cas, des ajustements mineurs peuvent être nécessaires, notamment pour les doses, afin de garantir une efficacité optimale. Les patients sont encouragés à consulter leur médecin ou leur pharmacien pour toute question ou doute.

 

Le suivi et l’accompagnement des diabétiques sous biosimilaire

Le suivi médical est essentiel lors du passage à un biosimilaire. Des consultations régulières permettent de s’assurer que le traitement est bien toléré et que les objectifs glycémiques sont atteints. Les professionnels de santé jouent un rôle clé dans l’accompagnement des patients, répondant à leurs questions et surveillant les éventuels effets secondaires, même si ceux-ci sont rares et généralement similaires à ceux des insulines d’origine.

 

Vers une adoption plus large des biosimilaires

Les insulines biosimilaires sont appelées à se généraliser dans les années à venir. En plus de réduire les coûts de traitement, elles offrent une alternative durable pour le système de santé. Pour les diabétiques de type 1, l’accès aux biosimilaires peut favoriser une prise en charge plus accessible tout en maintenant la qualité du traitement. Il est donc probable que les insulines biosimilaires fassent bientôt partie du quotidien des patients.

L’introduction des insulines biosimilaires en France marque une avancée cruciale pour améliorer l’accès à l’insuline, notamment pour les personnes atteintes de diabète de type 1. À l’échelle mondiale, l’accès à l’insuline reste un enjeu critique : selon l’atlas 2019 de la Fédération Internationale du Diabète (IDF), en 2030, 79 millions d’adultes diabétiques de type 1 auront besoin d’insuline, mais seuls 38 millions pourront y accéder. Ce besoin est d’autant plus alarmant que le prix de fabrication de l’insuline analogue pour un flacon de 10 ml (100U) varie entre 3,60 et 6,34 $ US, alors que les prix pratiqués sur les marchés publics peuvent être de deux à neuf fois plus élevés.

En France, l’Assurance Maladie et les autorités de santé encouragent l’usage des biosimilaires pour garantir une prise en charge durable et accessible. Mais dans d’autres pays comme les États-Unis, l’accès à l’insuline reste difficile pour une part importante des patients. En 2024, le coût élevé de l’insuline y contraint encore de nombreux diabétiques de type 1 à réduire leurs doses, voire à renoncer à leur traitement, avec des conséquences parfois fatales. Cette situation déplorable, soulignée dès 2016 par l’ancienne Directrice générale de l’OMS, Margaret Chan – qui déclarait que « les personnes atteintes de diabète qui dépendent de l’insuline paient le prix ultime lorsque l’accès à ce médicament fait défaut » – rappelle l’importance d’une politique de santé publique qui garantisse un accès équitable à ce traitement vital.

Pour les diabétiques de type 1 en France, les insulines biosimilaires sont donc un pas vers une prise en charge plus équitable et abordable. Avec un suivi médical encadré, cette transition pourrait apporter une gestion du diabète plus accessible à un plus grand nombre de patients, en France comme ailleurs.

Comments (2)

  • Valérie Heuzé Répondre

    cet article bien qu’intéressant n’est pas très clair. Par exemple dans cette phrase “Ce besoin est d’autant plus alarmant que le prix de fabrication de l’insuline humaine pour un flacon de 10 ml (100U) varie entre 2,28 et 3,42 $ US, et celui de l’insuline analogue entre 3,60 et 6,34 $ US ” de quoi parlez-vous? insuline analogue= biosimilaire? dans ce cas elle est plus coûteuse…
    comment les patients seront-ils informés du changement de molécule (insuline classique versus biosimilaire) Aurons-nous le choix ?
    Personnellement je trouve que les boîtes d’insuline ne sont pas très coûteuses comparées aux prix des capteurs !

    29 octobre 2024 à 8h39
    • Boutique Ettiko Répondre

      Bonjour,
      Merci pour votre avis. Il faut savoir que 98% de l’insuline vendue en France est de l’insuline analogue : c’est une insuline qui est légèrement différente de l’insuline humaine car “améliorée” par les laboratoires. Le fait qu’elle soit légèrement différente a permis aux laboratoires de les breveter. Les insulines Novorapid ou Lantus sont des insulines analogues. Ce que nous mettions en avant dans l’article, c’est l’importante marge dégagée par les laboratoires sur la vente de l’insuline. Cette marge est encore plus importante aux USA, certains patients diabétiques de type 1 n’ayant même pas les moyens de s’approvisionner en insuline.
      Les insulines biosimilaires sont des analogues.
      Est-ce qu’on aura le choix ? L’avenir nous le dira…

      29 octobre 2024 à 18h44

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